Table d'orientation du môle de Pen Lannic

English version :     Orientation table of the Pen Lannic mole

 Stumm e brezhoneg :   Taol-reteriñ chaoser Penn Lannig

 

Version française ci-dessous

Table d orientation image site

 

Présentation du projet :

L'installation de cette table a été décidée après que les travaux importants de réfection du môle (en profondeur, avec l'injection de résine pour combler les vides qui s'étaient créés au fil des années, et en surface, avec la consolidation des quais et du musoir) aient été réalisés en 2021.

Table pour texteLa table a été installée le 1er septembre 2022.
Le choix a été fait de l'implanter en presque extrémité du môle, l'exposant ainsi aux assauts de la mer, lors des fortes marées et tempêtes.
N'ont ainsi été retenus que des matériaux résistants à l'eau de mer : lave émaillée pour le panneau d'information et granit (gris de Louvigné, d'origine Bretagne) pour les supports (plateau et pieds) ; les seuls éléments métalliques sont des inserts en acier inoxydable, noyés dans la résine d'encollage assurant la jonction des différents éléments.

Sur le panneau d'information, d'un diamètre de 120 cm en forme de lune à 260°, figurent une grande photo prise en vue aérienne avec un objectif "fish-eye", et les informations sur les sites environnants ou plus lointains, et d'autres thèmes caractéristiques d'intérêt local ont aussi été développés.
Leurs textes figurent ci-dessous, placés sur le panneau d'information au centre de la photo aérienne pour le premier paragraphe d'introduction et sur la périphérie pour les autres paragraphes.

 

 

Larmor-Baden, au coeur du Golfe du Morbihan

Larmor-Baden, commune surnommée "la clé du Golfe du Morbihan", y occupe une position privilégiée, toute proche par la mer de la baie de Quiberon, entrée de l'Océan Atlantique, tout en étant protégée par une succession d'îles.
Depuis la terre, on peine à identifier les paysages visibles à l'horizon, se partageant et se confondant entre parties du continent et les nombreuses îles.
C'est pourquoi le choix a été fait, pour permettre de les distinguer, d'une vue aérienne ; celle-ci a été faite à une altitude de 350 mètres, avec un panorama à 260 °, de l'est vers Vannes jusqu'à l'ouest vers Auray.
Elle permet de situer les îles en baie de Quiberon, au-delà de la presqu'île de Rhuys, et de mieux comprendre la complexité du paysage de cette "petite mer" au coeur de laquelle vous vous trouvez devant cette table d'orientation.

 

L'ostréiculture dans le Golfe du Morbihan 

La vue aérienne que vous avez sous les yeux montre l'importante surface occupée dans les eaux de notre commune par les champs ostréicoles,avec leurs tables supportant les poches d'huîtres en cours de croissance.

L'ostréiculture est, avec le tourisme, l'une des deux activités économiques de Larmor-Baden.
Trois espèces d'huîtres se sont succédées sur les côtes françaises : l'huître plate (ostrea edulis), dite européenne, la creuse portugaise (magallana -ex crassostrea- angulata) et la creuse japonaise (crassostrea gigas).
Seule la première est endémique de notre région et, si elle a pratiquement disparu du Golfe, sa culture a durablement marqué notre paysage, ne serait-ce que par les terre-pleins ostréicoles qui jalonnent notre littoral.
Sont tout aussi emblématiques du Golfe les "plates", bateaux en bois à fond plat, qui servaient jusque dans les années 1970 à se rendre sur les parcs ostréicoles, restaurées aujourd'hui par des passionnés nostalgiques.

A la grande époque de l'huître plate, vers 1950, Larmor-Baden était le deuxième centre ostréicole du Golfe, après Locmariaquer.
Pourtant, jusqu'en 1870, cette huître n'était pas cultivée mais pêchée sur des bancs naturels, et ce depuis très longtemps, puisque des monceaux de coquilles ont été trouvés dans les ruines romaines de Vannes et même autour de nos monuments mégalithiques.

Les premiers essais de captage de naissains (larves d'huîtres) ont été menés à l'initiative de la princesse Bacciochi (1806 - 69, nièce de Napoléon I) et eurent un succès posthume.
D'autres entrepreneurs lui emboîtèrent le pas, tels qu'Arthur Dillon et la duchesse d'Uzès, les propriétaires de l'île Berder. D'autres encore suivirent, fondant des "dynasties" d'ostréiculteurs, qui ont poursuivi la gestion des exploitations.

Ceux-ci cultivaient les huîtres sur le sol, jusque dans les années 1980, puis celles-ci ont été placées dans des poches, posées sur des tables métalliques, qui se découvrent à marée basse, permettant le travail sur les parcs.

Plusieurs épizooties ont malheureusement décimé l'huître plate.
La première survint dès 1921 ; puis "Marteilia" en 1973 et plus radicalement "Bonamia ostrea" en 1978, qui entraîna la dispartion de l'huître plate.
L'huître portugaise, présente en France des années 1920 aux années 1970, a également disparu, victime des épizooties.
Ces deux espèces ont été remplacées par l'huître japonaise Gigas.

 

Larmor-Baden, commune au coeur des "Paysages de mégalithes" 

5000 ans avant Jésus-Christ, l'actuel Golfe du Morbihan était une vaste plaine marquée de collines, pénétrée par les rivières de Vannes, de Noyalo et d'Auray.
Les populations de l'époque néolithique ont bâti de grands monuments de pierres :
- les menhirs (pierre longue en breton) soit isolés soit en alignement, comme sur la presqu'île de Locmariaquer et à Carnac
- les enceintes, séries de pierres dressées, comme à Kergonan sur l'île aux Moines ou sur l'îlot d'Er Lannic, face à Gavrinis
- les tumulus, énormes architectures funéraires bâties de terre et pierre comme Tumiac à Arzon, ou Mané er Hroëck à Locmariaquer, ou de terre (tertre), ou de pierres (cairn) comme Gavrinis
- les dolmens (table de pierre en breton) comme ceux de Pen Hap à l'île aux Moines, de Berder, du Graniol à Arzon et tant d'autres sont des architectures funéraires qui ont perdu leur tumulus ...

L'île de Gavrinis est située sur le territoire de la commune de Larmor-Baden, et si son cairn est le plus connu, d'autres monuments de même type ont été identifiés sur les îles voisines de l'île Longue et Berder (îles privées non visitables).
Le cairn de Gavrinis est classé monument historique depuis 1901 ; il est un des joyaux préhistoriques du Golfe du Morbihan, et n'a aucun équivalent au monde.
Il doit en particulier sa renommée aux gravures qui couvrent la surface de 23 des monolithes qui constituent les parois.
Par ailleurs,des fouilles réalisées au début des années 1980 ont révélé des gravures sur la dalle de couverture de la chambre funéraire, qui raccordent avec des gravures se situant à Locmariaquer sur la Table-des Marchands. Les deux blocs réunis forment une partie d'un menhir géant qui pouvait se trouver à l'origine dans l'alignement du Grand Menhir de Locmariaquer, confirmant ainsi l'idée que des liens forts et complexes existaient entre les différents monuments à l'époque néolithique.

Des monuments de cette époque existent dans tous les lieux bordant le Golfe du Morbihan et la baie de Quiberon, s'inscrivant avec ceux de Carnac dans les plus de 550 sites répertoriés par "Paysages de mégalithes", association de 27 communes morbihannaises qui a porté la candidature de ce territoire à une inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Pour plus d'informations : site www.megalithes-morbihan.fr

 

La faune du Golfe du Morbihan 

NB : ce chapitre n'a été que partiellement traité sur la table, faute de place suffisante, limité à quelques espèces aquatiques, avec leurs photos; il est développé complètement ci-dessous.


Le Golfe du Morbihan héberge une biodiversité exceptionnelle.
Partout les espèces trouvent des habitats spécifiques.

 Faune aquatique

Sous l'eau, de nombreuses espèces profitent des eaux peu profondes de la "petite mer" intérieure.

  • Bar : poisson le plus recherché par les pêcheurs, vorace (mange les crabes et les poissons); on le trouve dans les courants ...
  • Daurade
    • Royale : prisées par les pêcheurs, aussi appelée "la belle au sourcil d'or", ou Tallien, du nom du révolutionnaire, à cause de sa "cocarde" ; se nourrit de crustacés et coquillages, et avec une dentition capable de broyer les coquilles des jeunes huîtres elle est redoutée des ostréiculteurs
    • Grise,ou griset, appelée anciennement "bezu" 
  • Vieille, ou labre
  • Crénilabre, ou petite vieille, appelé localement corlazo
  • Gobie, petit poisson, le plus souvent posé sur les fonds rocheux
  • Mulet, souvent dans les ports, mais aussi dans les roches
  • Seiche, appelée localement "morgate" ; arrive dans le Golfe fin mars, et la deuxième génération en septembre; se pêche au filet, au casier, ou à la turlutte (équipement composé d'un leurre et d'une couronne d'hameçons), dans le Golfe et autour des îles de la baie de Quiberon
  • Aiguillette, ou orphie, poisson fin avec un rostre piquant (allure d'un bébé marlin), vorace, et mal aimé des pêcheurs car emmêlant les lignes
  • Poissons plats : plie, sole, raie
  • Rouget : de août à septembre
  • Lieu jaune ; se pêche à la traîne
  • Congre ; raffole des morgates, peut peser 25 kg, avec une longueur de 2,5 m
  • Etrilles, appelées localement "chèvres"
  • Tourteaux, appelés localement "dormeurs"
  • Homard, au filet ou au casier ... par les pêcheurs avertis !
  • Poulpe ; céphalopode, comme la seiche ; de plus en plus présent
  • Hippocampe, qui reste discret dans les zoostères du golfe ... et qui ne se mange pas !

Faune terrestre

  • Canards ; on les observe plutôt à Pen en Toul :
    • Tadorne (de Belon), le plus grand des canards de surface dans notre pays
    • Colvert, le plus fréquemment rencontré ; le mâle est reconnaissable avec son bec jaune et sa tête d'un vert brillant, alors que la femelle a un bec brun et un plumage beige tacheté de brun
    • Sarcelle, le plus petit des canards de surface ; le mâle nuptial se dote d'un plumage remarquable pendant la période de reproduction
    • Pilet, svelte et élégant, avec sa longue queue effilée
    • Fuligule morillon, bicolore blanc et noir à l'âge adulte, avec une huppe retombant sur le cou ; après la reproduction, ses flancs blancs deviennent bruns
  • Bernache cravant (petite oie de la taille d'un colvert) ; arrive en automne, venant de Sibérie (6000 km), où elle se reproduit pendant l'été ; repart fin mars. On peut les entendre cacarder en choeur pendant tout l'hiver dans la baie de Locmiquel, à la recherche de leur nourriture de zostères
  • Echassiers : 
    • Spatule, visible au Paludo et à Pen en Toul, avec son long bec à bout spatulé, que l'on reconnaît bien à sa façon de fouiller la vase avec un mouvement de balayage latéral
    • Héron cendré, redoutable pêcheur, en bord de mer et dans les bassins terrestres
    • Héron garde-boeufs, d'origine africaine, présent en Bretagne depuis les années 1990 ; côtoie généralement les bovins au pâturage
    • Aigrette garzette, venue du sud de la France, en Bretagne depuis les années 1990; ressemble au héron garde-boeufs, dont elle se différencie par le bec (plus court et jaune-orangé pour le héron, et assez fin et noir pour l'aigrette) et les pattes (unies sombres pour le héron et toujours noires avec doigts jaunes pour l'aigrette)
    • Ibis, arrivé d'Egypte via le zoo de Branféré
    • Bécassine, avec son long bec droit et fin ; a donné son nom au personnage de BD en 1905
    • Bécasse, vivant principalement dans les forêts
  • Goëlands ; 3 types : argenté, le plus courant, brun, marin
  • Mouettes : Rieuse (tête noire), Tridactyle
  • Sternes ; 3 types : Pierregarin, Gaugek, De Dougall
  • Cormorans : Grand cormoran ; pêche en immersion, mange son poids de poissons chaque jour, et Cormoran huppé
  • Rapaces : Faucon crécerelle, Epervier
  • Papillons : Grand Machaon, Paon du jour, Vulcain demi-deuil

 

 

Le courant de la Jument 

Le Golfe du Morbihan s'ouvre sur l'Océan Atlantique par un passage large de 900 à 1000 mètres situé entre Port-Navalo et Locmariaquer.
A chaque marée (au flot - marée montante, et au jusant - marée descendante), pas moins de 400 millions de m3 d'eau de mer entrent et sortent ainsi du Golfe, mer intérieure de 115 km2 parsemée d'une quarantaine d'îles et d'ïlots, créant ainsi des courants de marées très puissants.
C'est entre l'île Berder et l'île de la Jument, en face de cette table d'orientation, que se trouve le plus fort courant de marée, le courant de la Jument, qui peut atteindre une vitesse de 9,1 noeuds, soit plus de 4,5 m par seconde (soit près de 17 km/h), au plus fort de la marée.
Il est ainsi considéré comme le deuxième courant le plus fort d'Europe.
Ce nom de courant de la Jument est lié à la symbolique du cheval qui rappelle la force et le côté sauvage de la mer, et la légende de l'île de la Jument dit que le mouvement des remous du courant à cet endroit ressemble à la crinière d'une jument au galop.

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